Chérir ma vie, accueillir et embrasser mon humanité.

Au fil des années, je prends conscience de la délicatesse de ma vie. Un chemin fort et initiatique dont je suis la principale créatrice, l’unique responsable et actrice.

Chacune de mes expériences vient me révéler des parts de moi souvent méconnues, refoulées et non intégrées. Des zones d’ouvertures portant. Des zones me permettant d’explorer de nouveaux horizons. Ces expériences déposent dans mon royaume une myriade de cadeau. Des clés, de magnifique compréhension, des leçons à assimiler, des enseignements à intégrer.

J’ai longtemps vécue ma vie enchaînée à mes illusoires blessures du passé. Un passé avec lequel je n’étais pas en accord et qui générait de nombreuses frustrations. Les frustrations qui me plongeais souvent dans la confusion et le brouillard. Je n’avais même pas conscience que la sérénité était un état possible à atteindre et encore moins l’espoir d’un futur agréable tant mon mal-être était omniprésent et pesant.

Je me percevais en miroir déformé et ce que je j’entrevoyais n’était absolument pas reluisant. Mes failles avaient pignon sur rue et l’idée qu’existe une harmonie corps mental et même la possibilité d’un bonheur simple et sain ne faisait pas partie de mes fantasmes.

 

Les petites aventures du quotidien avaient pourtant les réponses à mes questions. Des réponses subtiles induites à chaque expérience douloureuse ou non. Les solutions ont toujours été sous mon nez. Fallait juste accepter d’ouvrir une porte pour apprendre à lire entre les mouvements et les oscillations de la vie comme on apprend obstinément à comprendre chaque chose. Mais mes résistances en ce moment là étaient beaucoup plus fortes et c’est mon corps de souffrance qui décidait de l’attitude que je devais avoir face à une situation. Et en général c’était soit fuir, soit me recroqueviller sur moi-même. La douleur engendrée par l’expérience étant au dessus de mes forces. Enfin c’est ce que je croyais.

Embrasser l’inconnue

Chérir ma vie m’a initié à faire face aux mouvements de la vie.Ça m’a fais prendre conscience qu’aucune expérience n’était en aucun cas une fatalité et que quelque soit sa gravité et le sérieux qu’on lui accorde, les choses finissent toujours par s’arranger. Tant que notre Foi et notre confiance est au beau fixe, tout reste possible et le meilleur reste toujours à venir.

J’intègre aujourd’hui que chérir ma vie c’est d’abord être lucide et réaliste. Ça me permet d’apprendre à surfer continuellement sur les vagues malgré leurs violences.

C’est aussi prendre conscience de la force unique de mon esprit et de son pouvoir à pouvoir se relever et avancer malgré les incompréhensions et les déchirements qui succèdent souvent aux évènements douloureux. 

Naviguer dans la vibration de la profonde grâce nous éloigne du ressentiment et de la frustration. Savourer les petits plaisirs du quotidien permet de ne pas se perdre dans le flot du désespoir, des pulsions de la mélancolie et de la tristesse.

Au delà de toute souffrance se trouve toujours la résolution et la résilience.

Notre capacité d’imagination est sans borne et nous pouvons nous en servir pour réorienter notre vie vers une destination nouvelle en gardant toujours en tête nos biens les plus précieux je cite nos rêves et notre idéal de Vie.

Chérir notre vie c’est prendre en compte son caractère unique, inestimable et irremplaçable. Notre seul but doit être celui de lui rendre hommage en permanence. Rendre hommage à sa majestueuse beauté. Une beauté innée et hérité de notre pure innocence divine. Elle doit être sans relâche cultivée et célébrée afin qu’elle devienne au fil du temps un chef d’oeuvre inégalé.

L’omniprésence croissance.

L’homme dans sa grande ignorance ne cesse de réduire ce qu’il à de plus précieux à une durée limitée. Des temps de vie fragmentés et réglementés. Naissance, études, mariage, boulot, retraite je vous laisse compléter le tableau. À mon avis ce tableau me semble bien réducteur et empêche le plein épanouissement et la pleine croissance.

Certains croient aussi pouvoir s’épanouir après la vie terrestre et négligent de ce fait de se réaliser pleinement tout au long de leur vie ici bas. Une fuite en avant, car à bien observer c’est rare de trouver un humain qui soit réellement en paix avec le fait de mourir et encore moins lorsque l’addition regrets est bien salée.

Je me demande si la meilleure façon d’être en paix avec notre finitude ne serait pas de chérir notre vie à chaque instant en intégrant la modération. De savourer chaque instant présent comme s’il était le dernier juste « parce qu’on vient de loin » de Corneille. Et d’apprécier l’immense et riche aventure qu’est  l’expérience de la vie et son caractère extraordinairement exclusif.

Chérir ta vie c’est prendre soin de la personne avec laquelle tu vas passer le plus de temps dans ta vie c’est-à-dire toi.