
Les vertus du silence
Dans les sociétés traditionnelles Africaines, le silence n’est pas silence d’ignorance, de timidité, de lâcheté , de manque d’opinion ou de neutralité complice au contraire, il est une valeur sociale d’existence qui privilégie plus ce qui se « tait » pour « bâtir » que ce qui « s’agite » pour détruire.
Il favorise d’avantage la communication des esprits que ce qui désunit ou subvertit. les sages ont érigé le silence comme forme majeure de la communication et de l’élévation spirituelle, au mépris de la parole trop terrestre et trop besogneuse pour participer de la contemplation pure.
Cette forme de pensée qui échappe à toute logique nous enseigne que, la philosophie éternelle chez l’homme réside dans l’aptitude à s’abstraire du monde terrestre, de son propre corps, afin d’accéder à la paix de l’âme.
Lorsque nous collons au respect de ce silence qui doit faire autorité, en nous soustrayant au bavardage et à l’équivoque, nous nous plaçons dans une méta-communication qui fait sens et qui fait l’Être.
DES GRAINES DE SILENCE A PARTAGER.
Le mental fait beaucoup de bruit, car il a besoin pour exister, d’être reconnu.
Sans valeur intrinsèque, il réclame une attention toute particulière. Amener du silence intérieur permet de calmer ce mental, surtout lorsqu’il s’évertue à mettre en place des stratégies de dépréciation de nous-même.
Le silence va peu à peu calmer ce tourbillon incessant et éparpillé pour laisser place, non pas à du vide mais à de la vacuité, comme une présence d’énergie informelle, prometteuse des plus belles perceptives.
Avant chaque action que vous entreprenez, prenez le temps pour ressentir ce qui se passe dans votre corps, sans cherchez à établir de liens dans votre tête. Puis posez-vous cette simple question: Quelle est ma véritable intention en faisant cela? est ce que j’en ai vraiment besoin maintenant?
Faite de même avant de prendre la parole.
Extrait tiré du livre Sagesses d’Afrique de Sophie Ekoué.
« Seul ceux qui se préoccupent de toi peuvent t’entendre lorsque tu es silencieux » (Dicton Africain)