
Je suis de plus en plus fascinée par la faculté et la facilité de l’être humain à être créatif et inventif.
Cette facilité avec laquelle il a de trouver des parades se sortir de ses déboires d’humain afin d’ausculter le vide qui l’habite.
L’homme par un besoin viscéral d’immortalité créer toutes sortes d’alternatives afin que dure coûte que vaille la magie de son existence.
Comment faire taire notre tumulte intérieur, trouver une échappatoire à notre peur du vide et de notre disparition?
Les réseaux sociaux sont aujourd’hui un phénomène mondial, un phénomène qui comme par hasard tombe à pic et qui touche pratiquement la majorité des humains.
Ils nous donnent l’illusion et un sentiment d’appartenance, jouent avec nos émotions et nous font caresser la croyance comme quoi on peut réellement parcourir le monde à travers des écrans, tous connectés et tous azimutés.
J’envie presque ma grand-mère qui dans sa tendre insouciance n’aura sûrement jamais l’occasion de se coltiner ce culte.
L’hyper-exposition et la surinformation font rage, on peut-être géolocaliser et partager ses moindres faits et gestes du quotidien en temps réel avec des millions d’âmes a qui on donne le pouvoir de nous mettre une note du moins pas relative, parfois peu objective bienvenue dans le règne du binaire plus plus plus.
A chaque apparition d’un nouveau réseau social, nous sommes sommés d’y être sous peine d’être traité de has been et de ringard.
Rendons à césar ce qui lui appartient ! Oui je ne nie pas que les réseaux sociaux ont certains avantages, comme le fait de rapprocher, se retrouver pour ceux qui ne sont pas allergiques aux relations humaines bien sûr.
Il sont surtout un sérieux avantage pour ceux et celles qui maîtrisent ses rouages et ses subtilités.
c’est toujours pile ou face à nous de faire le bon choix.
Les réseaux sociaux comme son géniteur internet côtoient le meilleur, le pire, le vice, les abus en tout genre, la perversion et ce besoin que ressens l’homme de l’involution à paraître (pas être à tout prix).
Aujourd’hui, la grande majorité des concepts (qui ne nous veulent que du bien bien sûr) semblent abstraits et complètement hors de notre réalité.
Ils se présentent sans trop y paraître comme des aspirateurs de rêves au profit de l’illusion et du fantasme.
Comment se laisser croire que nos relations et interactions ne peuvent se compter que par le nombre de clics?
Un peu de sérieux ! Notre santé mentale est réellement à l’agonie, on dirait Walking Dead avant l’heure.
Une mort lente et douloureuse de l’authenticité qui brouille notre identité, génère le stress et l’angoisse de ne pas pouvoir finalement incarner ces projections et images de nous que nous mettons en avant et qui parfois sont en flagrant décalage avec ce que nous sommes réellement.
Comment ne pas baigner dans un état végétatif dans pareil confusion et l’aliénation ?
Jusque où irons nous dans cette quête de l’image illusoire parfaite qui nous éloigne un peu plus de qui nous sommes vraiment ? Dans un monde de plus en plus individualiste les échanges et les rencontres ou la magie ( l’âme-agis) opère réellement pour nous rapprocher se font rares.
Je suis totalement nostalgique de cette époque où il était bon de préserver un peu de mystère, une espèce de jardin secret de notre #EDEN dont on pouvait distiller l’énergie avec amour à petite dose et en petit comité. Ce temps est bien révolue.
Avons nous vraiment envie de continuer à sonder le monde à travers un écran d’ordinateur et du filtre des apparences ?
En tout cas, je suis bien curieuse de vivre la suite.
A mon grand frère de cœur…