La douceur envers-soi, s'aimer pour pouvoir aimer - Joe Youkou

Enfants et parfois adultes, nous avons entièrement fait confiance. Nous avons fait confiance aux adultes sensés prendre soins de nous.

Lors de ces moments de fragilité, certains nous ont parfois de façon insidieuse appris à devenir nos propres bourreaux.

L’ère du paraître ou plutôt pas être

Pas mal de concepts, crées pourtant par l’homme jouent à fond le jeu de la destruction et du cynisme.

Partout aujourd’hui, l’image est au centre des intérêts. L’homme où qu’il se trouve est obsédé par son image. En particulier celle qu’il renvoie aux autres. Les sujets qui font l’apologie de l’estime de soi ont le vent en poupe. Il est fortement conseillé d’être un coup dans le contrôle et la maîtrise de son ego et tantôt le lâcher. On ne sait finalement plus sur quel pied danser.

Nous n’en avons peut-être pas conscience. Mais être dans une quête permanente de la recherche de la meilleure version de soi-même frise la maladie mentale. Se contraindre à prouver sans cesse sa valeur, sa grandeur et de s’auto-évaluer à la moindre occasion nous éloigne encore plus de nous-même.

Pourquoi le module douceur et compassion envers soi-même n’a pas été intégré dans les manuels d’éducations?

À peine débarqué, l’être humain ne croise sur son chemin que des jugements, l’indulgence, la comparaison, l’intolérance. Que de sentiments prompts à lui porter préjudice tout au long de son existence.

Le  poids du regard social et la conscience collective n’a qu’un but. Celui de nous empêcher d’aller a la rencontre de ce que nous sommes réellement. C’est une toile d’araignée dont il faut se sortir.

La sur-adaptation à une société pas adaptée

Nous sommes souvent limité par l’éducation et ses outils inadaptés mis a notre disposition. Ces outils ne prennent nullement en compte la relation intime que nous devons avoir avec soi-même et encore moins avec les autres.

Nous adoptons très rapidement le contrôle dans tous les domaines de notre vie et elle règne en maître.  Surtout ceux qui sont essentiels. Nous nous rendons à peine compte des dégâts émotionnels que cela entraîne. C’est à dire le déni, l’anxiété et nombreux autres dommages collatéraux qui naissent de cette attitude.

La plupart d’entre nous consciemment ou pas s’infligent cette peine toute leur existence durant.

La responsabilité de sortir de toutes ces illusions de perfectionnisme et de contrôle du moindre de nos sois disant défauts nous reviens.

Nous n’avons pas à poursuivre une estime soi perdue. Elle ne nous a jamais quitté.

C’est un engagement qui n’a aucune limite d’âge.

Il est plus doux de rentrer dans la compassion, l’empathie et la bienveillance envers soi-même de la même façon que nous le sommes si souvent inconditionnellement avec les autres.

Est ce trop se demander de se prêter une attention sincère? De se dévouer à notre propre rééducation?

Enfin s’aimer pour pouvoir réellement aimer. La vraie générosité commence par soi-même.

Refaire confiance à nos sens ces essentiels

Que pourrait-il y avoir de plus beau et de plus grand que de renouer avec nos fragilités, ces essences qui sont une porte de sortie de toutes ces illusions qui prônent le perfectionnement de l’être humain? Et ceci malheureusement est une réalité universelle.

Les fragilités, les échecs et toutes nos imperfections font parties intégrantes des expériences communes a l’humanité toute entière.

Accepter notre petite nature permet de nous accepter tel que nous sommes et de considérer notre existence telle qu’elle se déroule. C’est une condition sine qua non capable de nous épargner de dépenser inutilement de l’énergie et de vouloir sans cesse défendre notre ego.

C’est à la mode de vouloir sans cesse se valoriser, faire ses preuves, se comparer. Nous n’avons pas conscience a quel point l’esprit de perfection est un frein à la curiosité.  Il empêche de développer un sens critique, un esprit d’initiative et barre le chemin à la spontanéité.

Savoir changer de direction

Le commun des mortels appréhende les changements comme des freins ou des obstacles. La douceur envers soi-même permet de les amorcer plus facilement et de ne pas rester sur les échecs du passé et de toutes nos expériences douloureuses que nous nous efforçons de traîner comme des boulets.

Nous sommes la seule personne qui peut non seulement réellement s’écrouler pour elle-même, mais aussi celle avec laquelle nous allons passer le reste de notre vie. Savoir adopter la résilience et le pardon. Le pardon envers soi  à des effets magiques. Il nous aide à sortir de la dépendance afin de se recréer nos propres conditions de bonheur au lieu de non stop les confier aux autres.

D’où peut provenir le sentiment d’empathie dont parle tout le monde si ce n’est de la douceur envers soi-même? Être doux envers soi, renforce le lien avec les autres et nous donne ce sentiment d’une humanité commune. Elle nous emmène à nous centrer sur nos similarités avec les autres au lieu de rester focaliser sur nos différences.

Sachons nous aimer, non pas de façon égotique mais par respect pour nous même et pour ce que nous sommes.

Ma petite recette miracle du moment et qui marche du tonnerre, Responsabilité+Lucidité=Liberté

Aimez vous comme vous aimez les autres, Joe Youkou